9 octobre 2012 |
Les murs blancs, les rideaux bleu-nuit, parfois fleuris. Le téléphone gris et anguleux. Le 9 pour en sortir. Le taquet de la porte. Le loquet intérieur. Le néon tremblotant. La télé encastrée dans l'armoire en mélanine. Le fridge qui ronronne. Les serviettes minces pliées et rangées par taille sur l'étagère. Les deux verres emballés dans un sac de papier estampé «matériel aseptisé/sparkling clean» et retournés à côté des serviettes. Le savon dans son plastique, l'échantillon de shampoing. Les deux sièges mis côte à côte, et non face à face, séparés d'un guéridon censé accueillir des lunettes de lecture repliées sur elles-mêmes. Le sac transparent de la poubelle encore vide. Les chiffres rouges du réveil qui est resté à l'heure d'hiver. Les draps blancs et rêches comme des draps d'hôpitaux. La chaleur sèche des radiateurs. Les trois tiroirs de la commode que je n'ai pas encore ouverts. L'impression d'être ailleurs, parce que nulle part. Le bruit des voitures qui se garent et des portes qui claquent. La chambre côté rue, pas côté mer. L'aventure du neutre, pas les kilomètres de bitume avalés dans le confort personnalisé d'un van.
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