9 Mars 2011 |
On oublie trop souvent que le trompe l'oeil ne compte pas seulement sur la tentation de confusion qui capte le spectateur. Que ceci ne soit pas vraiment un dîner romantique. Que ce ne soit pas une bouteille de vin au centre de la table. Qu'ils ne soient pas assis l'un en face de l'autre. On l'envisage et l'admet. Mais il faudrait parler de ce que recèle de pouvoir de séduction pour les personnages du tableau l'idée de rejouer chaque soir la même scène, avec la même personne, et la tromperie qu'on s'inflige plus à soi qu'aux autres, de croire qu'on participe à une scène, de bonheur conjugal, à la scène du bonheur conjugal.