2 mai 2012 |
«Aimer c'est souffrir. Pour éviter de souffrir, on doit ne pas aimer, mais alors on souffre de ne pas aimer. C'est pourquoi, aimer c'est souffrir, ne pas aimer c'est souffrir et souffrir c'est souffrir. Être heureux c'est aimer, être heureux c'est donc souffrir mais souffrir rend malheureux. En conséquence, pour être malheureux, on doit aimer, aimer souffrir et souffrir d'être trop heureux.» Woody Allen
Je collectionne les maximes qui commencent par Vivre c’est…, Aimer c’est…, Mourir c’est… Celle-là, notée à la page 24 de mon carnet, a fait l’objet de toute mon affection durant des semaines.
Je les récolte partout : dans les livres, au beau milieu d'un film, assise à la terrasse d’un café ou titubante à la sortie d'un bar, je sors mon carnet de ma poche pour noter, immédiatement, une pensée qui résume en quelques mots des concepts auxquels d'autres ont consacré une vie. C’est une occupation vulgaire, je sais, mais j’adore ma collection.
Je ne raffole pas des accessibles, des galvaudés, tellement connus que la pub s'en saisit. Partir, c’est mourir un peu. La vie, c’est mourir aussi. Vivre c’est choisir. La blague! L'ennui! Je leur préfère de loin les incongrus. La vie, c’est comme une dent, de Boris Vian. Les structurellement incorrects. Pour moi, vivre, c'est Christ, de l'apôtre Paul. Les misogynes. Sentir, aimer, souffrir, se dévouer, sera toujours le texte de la vie des femmes, de Balzac dans Eugènie Grandet. Et puis les simples, d’une simplicité indécente, comme celui-ci, La vie c’est la vie et l’art c’est l’art, ou même mieux, allons-y, La vie c’est la vie, qu’on voudrait chantonner dans une robe à froufrous en dansant dans les ruelles de Montmartre.
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